Service public, baisse d’impôts, déficit : les trois demandes incompatibles
Il est impossible d’avoir à la fois la rigueur budgétaire, la modération fiscale et davantage de services publics.
Par Archibald Buttle.
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » – Mark Twain
« Tout homme prend les limites de son champs de vision pour les limites du monde » – Arthur Schopenhauer
Emmanuel Macron, président de la République, a déclaré : « On ne peut pas avoir dans un même slogan « baissez les taxes » et « créez des crèches » ».
Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, a déclaré : « Les Gilets Jaunes sont un mouvement un peu contradictoire qui veut à la fois moins d’impôts et plus de services publics. »
François Patriat, Sénateur LREM (ex PS), a déclaré : « On ne peut pas demander moins de taxes et plus de services publics, c’est une demande contradictoire. »
Cela rappelle un diagramme de Venn qui a pas mal circulé sur les réseaux sociaux anglophones il y a quelques temps.
Il pourrait se résumer comme ceci.
On retrouve la même idée. Il est impossible d’avoir à la fois la rigueur budgétaire, la modération fiscale et davantage de services publics.
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Si on veut davantage de services publics sans l’augmentation des impôts, on explose la dette.
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Si on veut éviter les hausses d’impôts sans laisser filer les déficits, il faut réduire le périmètre des services publics.
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Si on veut maîtriser le déficit et avoir davantage de services publics, il faut augmenter les impôts.
Si on veut les trois à la fois, on vit dans le monde de OuiOui (ou au pays des merveilles, ou dans nos rêves), on n’est pas sérieux, pas réaliste.